samedi 27 juin 2009

Texte poètique pour un catalogue de la Galerie de l'Ancienne Poste.

Des mots – des mots illisibles sans qu'il soit question dans la pratique d'illisibilité. Seulement par rapport à un résultat. Il s'agit d'identité – poser et (sans) reposer la présence de l'être – son déplacement dans l'espace – ses déplacements dans un espace mental.



Infraction à quelque code
quelque « comme »
s 'efface et demeure
(même) « comme ça »


Se sentir être – c'est savoir que l'on « pitre » - jeu de face -
qui se ressemble à l'autre sans se faire.


Exister empiriquement
être ce désordre quelque part
(dans cet ordre où nul n'existe)
Muet jusqu'à presque se taire.


Il n'existe plus volonté de maîtrise sur le temps
et les choses – mais une dépense à perte -
un ratage volontaire en quelque sorte.


Mon travail est une façon d'effacer les traces au fur-et-à mesure de l'avance.
Niveler – supprimer les alibis – les fausses raisons de se croire plein de
quelque chose.
Mon travail est une façon d'enterrer une existence pour être présent.


Duchêne Gérard.

Lille 1984.
(in « Duchêne Gérard, Introspective
catalogue de la regrettée Galerie de l'Ancienne Poste à Calais)

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